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«TERRA AMOROSA» I LA CRÍTICA
ReproduTm de la revista Oc, portaveu deis Catalans occitans, aquest comentari ai
iiibre del nostre company, fet per i'ii'lustre critic que el signa:
Fidel S. Riu Dalmau: TERRA AMOROSA
Les poémes et chansons de Terra Amo rosa sont d'un jeune Catalan: Fidel S. Riu Dalmau. Ce llvre est édité á Manresa, patrie de l'auteur sans doute, Manresa qui mire ses maisons en amphitéátre dans le Cardoner
paisible.
En aturarse et va mirant, Manresa, com en front de l'amada, l 'estímat.
Terra amorosa est un chant de gloire á la terra natale. Le vent qui a passé sur les foréts d'yeuses parfume ees vers. L' áme •d'un paysan s'y refléte. Ce sont surtout des visions de nature. Le poete voit les choses non pas comme elles sont, mais comme il les voudrait. Com l'aube renouvelle toutes
•choses, sa vision sort plus pure que de la
contemplation du monde. II veut tout idéali- ser. II est résolument optimiste. II voudrait
pouvoir illuminer le monde d'un sourire. Un
panthéisme ardent se dégage de ees poémes. Dalmau aime sa terre parce qu'elle est belle.
Dans son coeur il garde son image qui ne mourra qu'avec lui:
Ardit jovent: estimes com ningú
la nostra terra perqué saps que es bella, i dins el cor la imatge serves d'ella
aqueila imatge que ha de morí amb tu.
Pour lui la nature n'est point marátre. Elle s'anime de la vie du poete. II Taime avec joie. II proteste centre celui qui a dit
que la douleur crée Thomme. C'est le plaisir, et plus encore que le plaisir, T idée que nous
■nous en faisons:
Aquell qui ha dit: «Dolor engendra I'home^, ha estat injust. Es el plaer i encara
más que el plaer material, la idea que del plaer nosaltres concebirem.
Comment peut-on étre triste quand Tamoureux soleil de février réchauffe la terre catalane?
Sobtadament, pero, t'arbores i prens crémor, sol de febrer,
com la donzella que jo sé: és que com ella t'enamores?
Au printemps pyrénéen Tamour rend la vie Claire comme la lumiére. Tout est motif de joie aux champs: la pastoure brune que rencontre le poete, les boeufs qui vont au páturage, le retour des prés á Theure oü meurt le crépuscle, quand les feuilles seules lancent un chant de grive qui tombe lente- ment comme le jour finissant, la forét silen-
cieuse comme un temple, la fontaine oü les étoiles passent toute la nuit:
quan en la fosca i en l'oblit
sola et veiirás, després, fontana, els esleís dins ta clariana caminaran tota la nil.
les roseaux qui se dressent comme des lan
ces, les promenades nocturnes á travers les coteaux parfumés de thym:
quan l'aire és dolg de farigola.
Et ce chant de merle qui dégage un par- fum de fleur quand il coule á travers le feuillage, comme on comprend que le poéte le prenne pour guide dans son pélerinage
á travers bois.
Les jeunes filies qui animent la campagne
catalane le troublent. Car que faire en une
chambre, seul avec Tamour? Gracieuses sont les strophes a la bergére songeuse qui n'ose
avouer que sa tristesse vient de sa solitude. — 107


































































































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